Domaine de Cabrol

Nicolas Carayol

Notre domaine est isolé, en pleine nature, à 350 mètres d’altitude sur la montagne noire. Avec seulement 21 hectares de vignes perdues dans la garrigue et les bois, en balcon au-dessus de la vallée de l’Aude, le Domaine de Cabrol est un havre de nature brute et sauvage. D’un point de vue sensible, l’équilibre naît de l’expérience quotidienne et renouvelée avec cette nature : vivre dans cet environnement, cultiver la vigne en toutes saisons, mais aussi produire notre huile d’olive et notre miel.
Cette variété contribue à la singularité de nos vins. Nous n’avons que de petites parcelles, souvent des terrasses naturelles, en pleine garrigue. Nos vignes elles-mêmes font l’expérience de cet équilibre avec la nature. Le raisin est mangé par les oiseaux, un peu (trop) par les chevreuils et les sangliers !

Dans la viticulture et la vinification, l’équilibre c’est d’abord un « angle de vue », une recherche, un chemin plus qu’un état. L’équilibre de nos vins, c’est une ligne de crête entre une pleine expression aromatique obtenue par de belles maturités phénoliques, et une fraîcheur issue de la situation d’altitude de nos vignes.
Bien sûr, chaque année est différente, avec son lot d’aventures et de nouveautés. Donc, de déséquilibre. Mais, chaque millésime nous pousse à nous interroger, à approfondir et mieux maîtriser notre sujet, notre terroir.

Pour un vigneron, garder l’équilibre, c’est d’abord une expérience de vie. Une exigence de vérité. Être sincère avec le terroir que l’on cultive pour ne pas le déstabiliser. L’équilibre du vin ne peut résulter que de la bonne expression du terroir qui lui donne naissance. Il faut souvent le regarder, pour toujours mieux le comprendre et faire le vin qui lui correspond. Un vin déséquilibré, superposé vient souvent d’une mauvaise compréhension de son terroir.

Aussi, l’équilibre est une recherche et une volonté, plus qu’un état. C’est aussi une sincérité. Ne pas être trop dans les choses de l’esprit, dans la théorie et les idées reçues.
L’équilibre vient des perceptions simples et directes, d’une exigence de vérité. L’équilibre, c’est toujours une singularité.